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Portraits croisés : deux itinéraires hors des sentiers battus

Maître June BRETONNET, 39 ans, a longtemps cultivé une appétence pour les voies parallèles. D’abord attirée par le journalisme, elle débute ses études en droit avant d’entrer à l’école de journalisme de LILLE. Elle décidera finalement de poursuivre un double (et brillant) cursus juridique : un master en droit de la santé et droit hospitalier à l’université de Toulouse, suivi d’un doctorat en Droit Public à Montpellier, complété par un second master en droit privé des entreprises à Montpellier. Des années de stages en France et à l’étranger – auprès de Préfets, de directions d’affaires juridiques, de communautés d’agglomération – s’en sont suivies plusieurs expériences outre-Atlantique auprès d’un directeur d’hôpital privé dans le Mississippi, puis au siège des Nations Unies à New York. De retour en France, elle intègre l’école des avocats de Montpellier, où elle obtient le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).

Ces expériences lui forgent une adaptabilité et une écoute qu’elle considère, aujourd’hui, comme l’un de ses plus grands atouts. Dix ans d’expérience plus tard, elle dirige son propre cabinet depuis trois ans, avec une solide expertise dans de nombreux domaines notamment en droit de l’immobilier, en droit de la construction, droit commercial, droit bancaire, divorce, dommage corporel et divers autres contentieux.

Maître Florian RODRIGUEZ , 32 ans, a, lui aussi, un parcours atypique. Après des études de droit à Lyon et Toulouse, il débute en gérant une entreprise de grossistes dans la distribution alimentaire. Trois ans plus tard, il reprend ses études de droit, et obtient le barreau. Avocat depuis cinq ans, il a d’abord fait ses armes dans un cabinet orienté droit pénal, matière qu’il continue de pratiquer avec passion. Aujourd’hui, il couvre un spectre de contentieux civils et commerciaux pour particuliers et chefs d’entreprise, en privilégiant le contentieux pénal, le recouvrement de créances ou encore la défense des victimes.

Deux cabinets, une adresse, une même approche

Indépendants, mais complémentaires, les deux avocats ont choisi de travailler côte à côte depuis septembre 2022. Leur proximité avec le tribunal – au 9 rue Lazare Escarguel à PERPIGNAN, à deux minutes à pied – est un atout pratique qu’ils revendiquent : « On peut littéralement courir plaider en robe, sans perdre une minute », sourient-ils.

« On ne partage pas que les murs, on a aussi en commun une façon d’appréhender nos dossiers, une synergie », précise Maître RODRIGUEZ. Si chacun conserve son site internet et son identité professionnelle, la collaboration est fluide : consultations croisées, réflexion commune sur certains dossiers, voire défense conjointe dans des affaires complexes. Une proximité précieuse : « Dès que l’on souhaite une précision, on frappe à la porte d’à côté. Ce dialogue constant permet de sécuriser nos analyses, de gagner en efficacité et en réactivité », souligne Maître BRETONNET.

Une vision ancrée dans le réel

Tous deux rejettent l’image de l’avocat ultra-spécialisé ou du théoricien déconnecté. Leur mot d’ordre ? L’ancrage dans la réalité de leurs clients. Leur expérience hors du barreau, dans « la vraie vie », leur offre aussi un regard transversal précieux. « Avoir été chef d’entreprise m’aide à comprendre les problématiques de trésorerie, de gestion de crise, d’encaissement. Je sais ce que vivent mes clients, parce que je l’ai vécu », explique Maître RODRIGUEZ.

Même son de cloche chez sa consœur : « Mon expérience à l’étranger m’a appris à m’adapter, à monter rapidement un dossier, à cerner immédiatement les intérêts en jeu. Cette rigueur d’analyse là, je l’applique tous les jours dans mon cabinet. ».

Leur force réside donc dans leur capacité d’adaptation, leur réactivité — souvent décisive dans la gestion de l’urgence — et la compréhension concrète des situations humaines ou économiques de leurs clients.

Le choix assumé du contentieux

Maîtres BRETONNET et RODRIGUEZ aiment plaider. Logique, pour des avocats ? Oui et non. Mais pour ces deux trentenaires, l’affrontement (dans le bon sens du terme) avec la partie adverse, est une séquence stimulante et motivante, avec une passion commune, assumée pour les joutes oratoires.

« La plaidoirie, c’est un moment de combat, de conviction. On se bat pour gagner », assume Maître BRETONNET. Son confrère Me RODRIGUEZ d’ajouter : « la défense est l’essence même de notre métier. Nous sommes la voix et la bouche de nos clients. Nous allons au bout des procédures quand cela est nécessaire. Mais jamais par automatisme.»

Car s’ils affectionnent les prétoires, ils n’y entraînent pas leurs clients sans discernement. Tous deux s’accordent à dire qu’une procédure judiciaire ne doit être engagée que si elle a une réelle utilité. « On ne vend pas des procédures. Si ça ne sert à rien d’aller au contentieux, on le dit. Parfois, la transaction ou l’abandon sont les meilleures options », explique Maître BRETONNET.

Polyvalents et stratèges : une vision du droit à 360°

Leur polyvalence est une autre caractéristique revendiquée. Pas de spécialisation unique : leur pratique embrasse un éventail de contentieux très large, qu’ils considèrent comme une force. « On est tout-terrain, capables de traiter un dossier pour une société ou un particulier qui souhaiterait recouvrer une créance, divorcer, engager une action un vice caché (vente immobilière, voiture), faire reconnaître la responsabilité d’un constructeur, d’un assureur, d’un hôpital, régler un litige entre associés ou un accident de la route », résume Maître BRETONNET.

Dans leurs bureaux, les dossiers sont éclectiques et concernent aussi bien les actions contre des compagnies d’assurance que le divorce conventionnel, les actions indemnitaires à des erreurs médicales ou hospitalières, le droit routier, la défense des forces de l’ordre, les recours devant le Tribunal administratif ou les Tribunaux de commerce.

La clientèle qu’ils visent est tout aussi variée : particuliers, dirigeants, entreprises, victimes de toute nature. « Le mot “victime” est un mot-clé dans notre activité. Ce sont des personnes qui ont besoin d’être défendues face à une injustice, quelle qu’elle soit », souligne Maître RODRIGUEZ.

Une relation de confiance au cœur de leur pratique

Si leurs compétences techniques sont solides, c’est peut-être dans le lien qu’ils tissent avec leurs clients que Maîtres BRETONNET et RODRIGUEZ trouvent le cœur de leur métier. « Ce qui fait la différence, c’est la confiance », résume Maître BRETONNET. Tous deux insistent sur l’importance de l’écoute, de la disponibilité (« On reçoit les gens, parfois le jour même, quand cela est urgent. On traite les dossiers avec une vraie rigueur, comme si c’étaient les nôtres », précise Maître BRETONNET), sans ignorer la pédagogie.

Car pour eux, un bon avocat, ce n’est pas seulement celui qui connaît la loi : c’est celui qui sait l’expliquer, la rendre accessible, et accompagner chaque client avec clarté et sincérité, dans des moments de vie parfois difficiles. Pas de jargon inutile, pas de promesses vaines, mais une volonté ferme de défendre au mieux les intérêts confiés. « On entre dans la vie des gens, parfois dans des moments très sensibles. Cela suppose du respect, de la transparence, et une vraie responsabilité », ajoute Maître RODRIGUEZ. À Perpignan comme dans le reste de la France, ce binôme résolument moderne incarne une profession où la technique ne va jamais sans l’humain.