Ca se propage sur internet : Les universités américaines entre justice sociale et liberté d’expression

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Ci-dessous un tout nouvel article qui va couronner notre revue de presse sur « la justice ».

Le titre séduisant (Les universités américaines entre justice sociale et liberté d’expression) en dit long.

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Voici ll’article :

A travers l’affaire Claudine Gay, tant de choses s’entremêlent que l’on peine à les saisir d’emblée. La présidente de Harvard a annoncé sa démission le 2 janvier, sous la pression de deux controverses. Elle faisait face à des accusations de plagiat et n’a pas su dénoncer les appels au génocide des juifs lors d’une comparution au Congrès, en décembre.

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Mais elle incarnait également plusieurs évolutions de l’université américaine aujourd’hui remises en cause. Sa nomination, en décembre 2022, était une nouvelle manifestation de la part grandissante prise par l’administration. Depuis une vingtaine d’années, ses effectifs au sein de l’enseignement supérieur ont crû, au point que Harvard ne compte plus que 2 452 professeurs tandis que 7 708 salariés travaillent au sein de son administration. La situation est la même dans la plupart des universités américaines, publiques ou privées.

Différentes explications sont avancées pour rendre compte de ce phénomène. Mais c’est le secteur réuni sous l’acronyme DEI, pour « diversité, équité, inclusion », qui suscite le plus d’interrogations. Apparus au cours des dernières années, ces services sont en quelque sorte les héritiers de la politique de discrimination positive, puisqu’ils visent à faciliter l’intégration des étudiants et professeurs issus des minorités, une louable intention. Ils ne suffisent pas à expliquer l’augmentation du personnel administratif. A Harvard, quelque cinquante personnes travailleraient uniquement dans le domaine de la DEI. Mais un nombre bien plus grand de salariés sont impliqués dans cette politique.

Nouvelle bureaucratie

Claudine Gay est, pour ses contempteurs, une figure de cette nouvelle bureaucratie. Professeure de science politique, elle avait choisi, en 2015, de prendre un virage et de rejoindre l’administration. Elle est ainsi devenue doyenne des sciences sociales au sein du département des arts et des sciences, puis, en 2018, doyenne de ce département. Dans ces deux postes, elle a fait des objectifs propres à la DEI sa priorité.

Lorsque la polémique la concernant a éclaté, à l’automne 2023, un tel parcours a affaibli sa position, car ces dispositifs sont aujourd’hui contestés. Ils sont associés à une réorientation de l’université destinée à servir d’autres fins que la poursuite du savoir, sans pour autant que ces dispositifs permettent d’atteindre les objectifs fixés.

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L’université du Michigan en donne une cruelle illustration. Elle a consenti d’importants efforts en la matière, avec 163 salariés ayant des responsabilités liées à la DEI. Pour autant, les étudiants afro-américains, le principal public visé, ne bénéficient pas d’un meilleur accueil sur le campus. Ils ne dépassent pas les 3,9 %, alors que la communauté afro-américaine représente 14 % de la population de cet Etat.

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