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Suite au suicide d’un agent le 12 septembre dernier une enquête administrative est déjà en cours, mais Solidaires Justice réclame aujourd’hui une enquête dans tous les services. Une délégation nationale était reçue pour la deuxième fois en quelques mois par le président du tribunal.

Le syndicat dénonce un problème de sous effectifs, et une  surcharge de travail, « des gens qui peuvent faire plusieurs missions à la fois, un agent affecté dans un service qui peut être affecté dans un service du jour au lendemain pour des missions spécifiques au coup par coup, ça épuise les gens complètement » assure Dimitri Frere, greffier, et secrétaire départemental de Solidaires Justice.

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Axelle Bauduin, greffière en chef et co-secrétaire départementale assure aussi que les mi temps thérapeutiques ne sont pas forcément respectés « ils ne travaillent qu’un jour sur deux ou que le matin mais leur charge de travail est identique à un temps plein (…) quelqu’un qui est à mi temps thérapeutique devrait être préservé« .

Le syndicat dénonce aussi une certaine pression de la hiérarchie, résultat de plus en plus d’arrêts de travail notamment pour burn out, d’autres font des malaises à répétition au tribunal, et d’autres préfèrent partir assure Dimitri Frere, + de 400% de demandes de détachements en 4 ans selon le syndicaliste.

« il y a un manque d’effectifs chronique »

« Valenciennes n’est malheureusement pas un cas isolé » déplore Axelle Bauduin « il y a un manque d’effectifs chronique, donc des agents qui sont en difficulté, et il y a des méthodes d’encadrement qui ne sont pas forcément opportunes qui contribuent à renforcer le mal-être au travail ». D’ailleurs le syndicat parle de cas relevés aussi à la cour d’appel de Douai.

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Stéphane Bouchez secrétaire national du syndicat qui vient pour la deuxième fois à Valenciennes, craint aussi pour les justiciables « si on a du personnel du ministère de la justice en souffrance, comment le justiciable peut-il être bien accueilli? comment la justice peut être bien rendue. »

Le syndicaliste réclame aujourd’hui une enquête générale de l’inspection du ministère de la justice pour mettre ensuite des mesures de prévention pour le personnel « qu’on fasse venir un psychologue du personnel, un ergonome aussi du travail ».

Sollicités le président du tribunal et la procureure de la République n’ont pas souhaité pour le moment communiquer sur ce sujet  « En l’état, il nous semble difficile, en nos qualités de chefs de juridiction, de vous apporter des éléments d’information alors qu’une enquête administrative est en cours ».