Un fois de plus, ce site va vous dévoiler un éditorial qui a été repéré sur internet. La thématique est «la justice».
Son titre suggestif (le scénariste Jean-Charles Chapuzet traverse le XXe siècle en suivant la vie de l’avocat Jacques Vergès) est parlant.
Le journaliste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Il n’y a pas de raison de douter du sérieux de ces infos.
Sachez que la date d’édition est 2022-09-25 08:54:00.
Jean-Charles Chapuzet a rencontré l’avocat Jacques Vergès en février 2013 pour une interview, quelques mois avant sa mort, en août. L’entretien a eu lieu dans son cabinet, rue de Vintimille. Il s’agissait juste de publier un article sur lui à l’occasion de la sortie de son dernier livre, « De mon propre aveu ». L’idée du livre lui est venue cinq ans plus tard, il en a parlé à son éditeur. « Il n’y a jamais eu de BD sur lui. Il a un visage graphique et, avec sa vie, on traverse le XXe siècle », explique Jean-Charles Chapuzet.
« Avocat du diable »
« Pas une seule phrase n’est inventée », poursuit le scénariste. Son entretien avec Jacques Vergès est la base du scénario, mais il y a aussi la lecture de beaucoup de livres, sur lui ou par lui, la consultation d’archives, les documentaires, dont « L’Avocat de la terreur », de Barbet Schroeder, les témoignages de Françoise Bloch-Capéran, son assistante pendant plus de vingt ans. Vergès était surnommé « l’avocat du diable » ou « l’avocat de la mort ». Il a défendu le criminel Klaus Barbie, le terroriste Carlos, le dictateur Slobodan Milošević… mais aussi Omar Raddad, le jardinier marocain, accusé du meurtre de sa patronne. « Il n’y a pas que Barbie dans sa vie. Le classer à l’extrême droite est ridicule. L’anti-colonialisme est le moteur de sa vie. Il est aussi anti-américains », reconnaît le scénariste. D’où les césures épistémologiques qui interviennent dans le récit.
De Mao à Mandela
Jacques Vergès est né en Thaïlande d’un père réunionnais et d’une mère vietnamienne. Diplomate, son père est ensuite devenu médecin. Communiste, il ne faisait pas payer ses patients. Son frère jumeau, Paul, a été sénateur communiste à la Réunion. Il a été très tôt initié à l’anti-colonialisme, il a aussi été marqué par le fait d’être métis, et a appris à se défendre… Son enfance est en sépia dans cet ouvrage en noir et blanc. Un procédé choisi par Guillaume Martinez, pour les flash-back.
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