Nous venons de lire cet encart sur le propos « la justice ». Avec régal nous vous en diffusons l’essentiel ci-dessous.
Le titre saisissant (L’avocat de Don Meredith estime que le vote du Sénat est prématuré) parle de lui-même.
Annoncé sous le nom «d’anonymat
», le journaliste est connu et fiable.
Les informations divulguées sont donc réputées valides.
OTTAWA – L’avocat représentant un ancien sénateur accusé d’agression sexuelle a déclaré jeudi qu’il était «troublant» que le Sénat ait voté pour retirer à son client le titre d’honorable alors que l’affaire est en cours devant le tribunal.
La chambre haute a voté cette semaine pour demander à la gouverneure générale Mary Simon de retirer le titre à Don Meredith ainsi qu’à d’autres anciens sénateurs qui avaient été inculpés et reconnus coupables d’un crime.
M. Meredith a démissionné du Sénat à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle en 2017 et la police d’Ottawa l’a accusé d’agression sexuelle et de harcèlement criminel en octobre.
Mustafa Sheikh a déclaré que son client avait l’intention de s’opposer aux accusations portées contre lui.
«C’est troublant dans le sens où je pense que le Sénat avance prématurément sur cette motion. En fin de compte, évidemment, il y a la présomption d’innocence», a-t-il déclaré.
Une porte-parole de Rideau Hall a refusé de commenter plus tôt dans la semaine lorsqu’on lui a demandé si Mme Simon avait l’intention de retirer le titre comme demandé.
La motion adoptée par le Sénat pourrait également toucher Raymond Lavigne, un ancien sénateur du Québec qui a purgé une peine pour fraude et qui n’a pas pu être joint pour commenter le dossier.
Me Sheikh a déclaré que dans l’état actuel des choses, M. Meredith a toujours son titre d’honorable, mais qu’il réglera la situation s’il est retiré.
«C’est un peu problématique que le Sénat présente cette demande pour finalement retirer à mon client son titre alors que cette affaire est devant le tribunal et qu’aucun acte répréhensible n’a été constaté.»
M. Meredith, pasteur pentecôtiste, a été nommé au Sénat sur les conseils de l’ancien premier ministre Stephen Harper en 2010.
En 2017, un responsable de l’éthique du Sénat a recommandé que Don Meredith soit expulsé de la chambre après avoir conclu qu’il avait violé son code d’éthique en ayant une relation avec une fille alors qu’elle avait 16 ans.
M. Meredith a reconnu les relations sexuelles détaillées dans le rapport, mais a déclaré que rien ne s’était passé avant qu’elle n’ait 18 ans.
Il a finalement démissionné, mais on pense que les sénateurs se préparaient à l’évincer.
Deux ans plus tard, une deuxième enquête du Sénat a révélé que M. Meredith avait à plusieurs reprises menacé et intimidé son personnel, ainsi que touché, embrassé et proposé des avances à certaines d’entre elles.
Le rapport de juin 2019 a conclu que M. Meredith s’était livré à un comportement qui «constitue à la fois du harcèlement et du harcèlement sexuel» et 498 000$ ont été versés à neuf anciens membres du personnel à titre de compensation.
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