Le contenu de l’Asian International Arbitration Journal, volume 18, numéro 2 (2022)

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Le contenu de ce numéro de la revue est désormais disponible et comprend les contributions suivantes :

Nolan ‘Youngkwang’ Lee, Richard Garnett & Lee Carroll, Exécution des sentences arbitrales en Corée du Sud

Non seulement la Corée du Sud est une puissance économique, mais c’est aussi une juridiction pro-arbitrage et pro-application. Cet article examine le cadre d’application des sentences arbitrales nationales et étrangères en Corée du Sud, compte tenu des derniers amendements à la loi coréenne sur l’arbitrage (KAA). Ce faisant, les auteurs soutiennent que la Corée du Sud est une juridiction sophistiquée pour l’arbitrage et que son régime d’exécution est conforme aux principales juridictions de la loi type de la région Asie-Pacifique. Plus particulièrement, les procédures d’exécution en Corée du Sud suivent un processus rapide de «décision d’exécution», semblable à une procédure de type jugement sommaire de droit commun et les tribunaux sud-coréens n’exigent que le strict minimum de documents à soumettre comme preuve. En outre, les tribunaux sud-coréens adoptent une approche internationaliste et étroite des moyens de défense à l’exécution, exigeant une violation grave ou un impact sur la régularité de la procédure avant d’accorder un refus. La nature pro-arbitrage de la Corée du Sud est particulièrement visible dans le contexte de l’arbitrabilité et de la politique publique. Les questions de concurrence et de propriété intellectuelle sont désormais toutes deux susceptibles d’être arbitrées en Corée du Sud, et les tribunaux sud-coréens maintiennent un seuil élevé pour refuser d’exécuter des sentences en vertu de l’ordre public.

SR Subramanian, Divulgation et récusation des arbitres dans le cadre du TBI modèle indien : une étape vers le renforcement de la légitimité de l’arbitrage en matière d’investissement ?

Les dispositions légales en matière de divulgation et de récusation de l’arbitre sont très importantes pour restaurer la confiance des parties dans le processus arbitral lorsqu’il est bouleversé par des plaintes de manque d’indépendance ou d’impartialité des arbitres. Cependant, des règles détaillées et contraignantes sur la récusation et la récusation des arbitres ne sont pas prévues. Dans ce contexte, le modèle indien révisé de traité bilatéral d’investissement (TBI) de 2015, en tant que premier du genre, a pris l’initiative d’inclure un cadre détaillé sous la forme de règles de traité pour répondre aux exigences de divulgation et aux motifs et la procédure de récusation des arbitres. À cet égard, l’article tente de déterminer comment les mécanismes de divulgation et de récusation des arbitres sont structurés dans les principaux instruments internationaux (d’investissement) et de les utiliser ultérieurement comme référence pour évaluer les obligations de divulgation des arbitres et leur récusation dans le cadre du modèle indien de TBI.

Weiyao Han, Réforme de l’arbitrage ad hoc en Chine : un pas en avant

En juillet 2021, le ministère de la Justice (MoJ) a publié ses propositions de révision de la loi sur l’arbitrage (AL) pour consultation publique, suscitant l’espoir d’une libéralisation de l’arbitrage ad hoc en Chine. Cependant, la réforme prévue ne sera probablement pas complète, car elle se limite aux litiges commerciaux liés à l’étranger et est grevée d’exigences procédurales. Cette étude conclut que le traitement favorable des secteurs liés à l’étranger et la qualité insuffisante de l’arbitrage national contribuent au modèle chinois de réformes de l’arbitrage ad hoc « en demi-mesure ». Puisqu’il faudra beaucoup de temps pour réduire l’écart entre les performances juridiques des secteurs liés à l’étranger et purement nationaux, la Chine a adopté le « gradualisme » dans sa réforme juridique. Ce faisant, il cherche à minimiser l’instabilité lors de sa transition et à maintenir la fiabilité de l’arbitrage. Pour atteindre ces objectifs, cet article suggère que la poursuite de la réforme de l’arbitrage ad hoc chinois procède sur sa double voie, fermant temporairement les secteurs nationaux tout en internationalisant davantage ceux liés à l’étranger.

Ankur Sinhal, Cox Kings c. SAP India : remise en cause de l’utilisation de la doctrine du « groupe d’entreprises »

La doctrine du «groupe de sociétés» avait été initialement introduite par la Cour suprême de l’Inde dans la jurisprudence de l’arbitrage. Depuis son introduction, cette doctrine a été de plus en plus utilisée pour piéger les non-signataires de la convention d’arbitrage. Dans un récent arrêt historique de Cox Kings Limited c. SAP India Private Limited and Another, la Cour suprême a remis en question l’utilisation de la doctrine du « groupe de sociétés » et a renvoyé l’affaire à un tribunal plus large. Ce commentaire de cas analyse le jugement, les mérites et les démérites et la position de cette doctrine d’un point de vue indien et interjuridictionnel.

Shreya Singh, Exécution de sentences étrangères contre des non-signataires : analyse de Gemini Bay Transcription Pvt Ltd. c. Integrated sales service ltd

Même si les non-signataires d’un arbitrage peuvent être affectés par le résultat d’un arbitrage, ils sont souvent traités comme des étrangers dans le processus. Toutefois, les non-signataires peuvent solliciter leur implication dans un arbitrage depuis le stade de la saisine d’un arbitrage jusqu’à l’exécution de la sentence arbitrale. La Cour suprême, dans son récent arrêt Gemini Bay Transcription Pvt. ltd c. Integrated Sales Service Ltd. & Ors. a clarifié la position des non-signataires quant à l’étendue de l’exécution des sentences étrangères en autorisant la même chose.

Delphine Ho, Critique de livre : Franco Ferrari et Friedrich Rosenfeld (eds), Manuel de preuve dans l’arbitrage commercial international : problèmes et concepts clés (2022)