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On revient sur l’édito : Gestion du Covid-19 : « On ne comprend pas » pourquoi Edouard Philippe n’est « pas mis en examen », réagit l’avocat d’une association de victimes

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Cet éditorial, dont la thématique est « la justice », a été identifié sur internet, notre staff est heureux de vous en produire le contenu le plus fameux ci-dessous.

Le titre (Gestion du Covid-19 : « On ne comprend pas » pourquoi Edouard Philippe n’est « pas mis en examen », réagit l’avocat d’une association de victimes) parle de lui-même.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur internet.

La crédibilité est donc substantielle en ce qui concerne ce papier.

Le texte a été divulgué à une date mentionnée 2022-10-22 08:18:00.

L’article original en question :

« On ne comprend pas cette décision, on ne comprend pas comment le chef du gouvernement » de l’époque, Edouard Philippe, « ne peut pas être mis en examen« , réagit samedi 22 octobre l’avocat de l’association CoeurVide19 – une association de victimes du Covid-19 – Me Yassine Bouzrou.

>> Covid-19 : Edouard Philippe placé par la CJR sous le statut de témoin assisté pour sa gestion de l’épidémie

Selon les informations de franceinfo, Edouard Philippe, a été placé sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République (CJR) qui enquête sur les responsabilités politiques dans la gestion de l’épidémie de Covid-19. Avec ce statut intermédiaire, l’ancien Premier ministre échappe à une mise en examen. Il est placé sous ce statut de témoin assisté pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « abstention volontaire de combattre un sinistre ».

franceinfo : Comment réagissez-vous à cette décision de la Cour de justice de la République ?

Yassine Bouzrou : Ce qu’il faut savoir, c’est que le statut de « témoin assisté » peut évoluer au cours de l’instruction. Les magistrats de la Cour de justice ne sont absolument pas tenus par cette décision. Aujourd’hui, on ne comprend pas cette décision, car il est évident que les actions de Mme Agnès Buzyn (la ministre de la Santé à l’époque) n’ont pas pu être faites sans l’accord du chef du gouvernement. Nous ne comprenons pas comment Mme Buzyn a pu être mise en examen, suite notamment à ses misérables propos sur la non-nécessité de porter un masque et tous les autres éléments qu’elle a pu donner à l’époque qui ont mis gravement en danger la population française. Donc, aujourd’hui, mes clients se posent des questions.

Comment pouvez-vous expliquer cette différence entre la mise en examen d’Agnès Buzyn en septembre 2021 et le placement sous le statut de témoin assisté d’Edouard Philippe ?

Madame Buzyn était en première ligne donc peut-être que les magistrats ont estimé qu’à ce stade, les manquements de Mme Buzyn étaient isolés et étaient tellement graves qu’elle n’en a pas référé à l’époque à son chef de gouvernement. Moi, je n’y crois pas trop. Mais comme je vous le disais, cette décision aujourd’hui n’est pas une décision définitive de la Cour de justice qui peut parfaitement durant l’instruction modifier ce statut et renvoyer Edouard Philippe devant une juridiction, devant la CJR. D’ailleurs, nous saluons tout de même le travail de la CJR qui a enquêté dans cette affaire. Je vous rappelle que la justice classique, suite à des plaintes déposées, ne fait absolument rien. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire.  Seuls les magistrats de la Cour de justice travaillent cette fois sur cette affaire et c’est déjà bien. Et comme je vous le disais, nous déplorons tout de même cette décision, car elle est incompréhensible juridiquement dans la mesure où Mme Buzyn, qui était sous l’autorité de son Premier ministre, a commis ce qu’on appelle des manquements graves qui justifient notamment sa mise en examen.

D’autres responsables politiques sont visés par des plaintes dans cette affaire, notamment Olivier Véran, l’ancien ministre de la Santé qui a succédé à Agnès Buzyn. Est-ce que là aussi, vous attendez de nouvelles décisions de la Cour de justice de la République ?

Nous attendons tout simplement, au regard des éléments existants et des certitudes que nous avons, notamment sur les prises de position totalement contraire aux données détenues à l’époque par les autorités. Nous attendons maintenant d’autres mises en examen. Je pense qu’en effet M. Véran dans la mesure où il va continuer en reprenant un cette politique assez catastrophique de Mme Buzyn sur la gestion du Covid. La logique, serait en effet que Monsieur Véran fasse l’objet d’une mise en examen et que toutes les personnes puissent être jugées dans le cadre d’un procès devant la Cour de justice.

Que dites-vous à ceux qui disent que ce n’est pas à la justice de régler cette affaire puisqu’il s’agit de responsabilités politiques et que ce serait au Parlement, qui contrôle l’action du gouvernement de statuer en premier là-dessus ?

Nous sommes dans un Etat de droit. Il existe des infractions pénales et lorsqu’on s’abstient volontairement de combattre un sinistre, lorsqu’on met volontairement en danger la vie d’autrui, la loi s’applique et il doit y avoir des poursuites pénales. Je vous rappelle qu’il y a eu des morts politiques, certaines personnalités politiques ont pris des positions totalement irresponsables en affirmant en connaissance de cause qu’il ne fallait pas porter de masque, qu’il ne fallait pas fournir certains équipements, qu’il ne fallait pas retirer une décision. Tous ces éléments-là méritent une réponse plus que politique, une réponse judiciaire.

Lecture:

Droit et déontologie de la profession d’avocat,Le livre . Ouvrage de référence.

Manuel de droit pénal général,(la couverture) .

Responsabilité des avocats : civile, disciplinaire, pénale,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.