A lire, cet éditorial sur le web dont la thématique est « la justice » et qui va vous réjouir.
Son titre troublant (Mort de Morgan Keane : » C’est un message fort envoyé aux mauvais chasseurs « , assure l’avocat du frère de la victime) est évocateur.
L’éditorialiste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.
La date d’édition est 2023-01-12 00:54:00.
Texte en question :
Ce jeudi matin, le chasseur qui a tiré sur Morgan Keane a été condamné à 2 ans de prison avec sursis. Le directeur de la battue à 18 mois avec sursis. Une peine juste pour l’avocat des parties civiles. Mais pas à la hauteur pour les amis de Morgan.
Le tireur et le directeur de la battue jugés le jeudi 17 novembre pour homicide involontaire suite à la mort de Morgan Keane ont été déclarés coupables ce jeudi par le tribunal correctionnel de Cahors. La justice a donné son délibéré, deux mois après le procès des deux chasseurs impliqués dans la mort du jeune Lotois à Calvignac, le 2 décembre 2020. Alors que le procureur avait requis six mois de prison ferme contre chacun des deux chasseurs, ils n’écopent finalement que de sursis. Le tribunal a condamné Julien F., le tireur, à deux ans de prison assortis intégralement du sursis et le retrait définitif du permis de chasse. Laurent L., le directeur de la battue absent lors de l’annonce du délibéré ce jeudi matin, a été condamné à 18 mois de prison assortis intégralement d’un sursis simple et le retrait du permis de chasse pendant cinq ans.
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Les deux hommes devront verser 18 000 € d’amende au titre du préjudice moral pour les parties civiles. À l’annonce des peines, c’est la déception chez les amis de Morgan Keane. Peggy, l’une d’entre eux et par ailleurs membre du collectif Un jour un chasseur s’effondre : » Le permis de chasse aurait dû être retiré définitivement au directeur de la battue, il ne devrait pas avoir le droit de pouvoir rechasser un jour « . Elle reprend : » On est vraiment heurté par l’attitude du directeur de la battue; il n’était pas là aujourd’hui mais surtout, il n’a jamais présenté ses excuses, c’est bien le seul ».
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» Pour moi, l’infraction ne tient toujours pas «
À la sortie, devant le palais de justice, Yann, un ami de Morgan Keane lâche, dépité, hors caméra : » Je voulais juste justice pour mon pote, pour Morgan ». Puis, il nous explique : » Donc, on peut avoir tué quelqu’un et rester chez soi au chaud comme si de rien n’était. 18 000 € d’amende, c’est dérisoire. Leur vie ne va pas changer alors que nous si ». Pour les parties civiles, Me Benoit Coussy, » le message envoyé aux mauvais chasseurs aujourd’hui est important et fort, ils n’ont qu’à bien se tenir. L’interdiction définitive est quelque chose de difficile à mettre en place sur le plan administratif, je ne suis pas sûr que même à l’issue de ses cinq ans d’interdiction le directeur de la battue reprenne un jour un fusil ». Pas de prison ferme donc mais une peine conséquente qui » opère un virage » selon lui. L’avocat de Rowan, le frère de Morgan Keane poursuit : » C’est un réel durcissement de la justice, généralement, les peines de prison pour les chasseurs ne sont que de 6 mois voire 3 mois avec sursis ».
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Pour Michel Bouscary, le président de la fédération de chasse du Lot, ce délibéré apporte le dénouement d’une affaire dramatique. Mais pas la fin du travail sur la sécurité : » On a subi un préjudice moral, toute la chasse entière d’ailleurs. On s’engage à poursuivre la formation des directeurs de battue et la formation obligatoire décennale mise en place par la loi sécurité 2020. Nous souhaitons que tous nos chasseurs soient formés d’ici la rentrée prochaine pour éviter un tel accident ». Me Emilie Geffroy qui défend le directeur de battue n’est pas surprise par l’annonce des condamnations. « Pour moi, juridiquement, l’infraction ne tient toujours pas. Nous allons voir pour faire appel de la décision, on peut le faire jusqu’au 23 janvier », glisse-t-elle. Me Sylvie Bros qui défend l’auteur du tir mortel espère de son côté que » la décision de justice apaisera les différentes parties ». Elle n’exclut pas de faire appel.
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