A voir : Tribunal d’Alès : il frappe le petit garçon de sa compagne, la mère cache ses blessures avec du fond de teint

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Nos rédacteurs ont relevé un éditorial sur le web dont la thématique est «la justice».

Le titre (Tribunal d’Alès : il frappe le petit garçon de sa compagne, la mère cache ses blessures avec du fond de teint) en dit long.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», l’auteur est connu et fiable.

La crédibilité est par conséquent substantielle en ce qui concerne ce papier.

Le mis en cause a été condamné à deux ans de prison, dont la moitié avec sursis, la partie ferme étant à exécuter sous bracelet électronique. La maman de l’enfant écope d’un an de prison avec sursis.

Pour cet enfant de 8 ans, la nuit du 12 au 13 décembre restera un terrible souvenir. Au domicile de sa mère, à Alès, il subit les violences du compagnon de celle-ci. C’est l’école qui tire le signal d’alarme, dès que le petit garçon y retourne. Le fond de teint que sa maman a appliqué sur ses blessures ne suffit pas à cacher hématomes et griffures sur le visage du gamin qui, interrogé, finit par dénoncer son agresseur.

En détention provisoire depuis le début de l’année, le mis en cause, âgé de 30 ans, est jugé, jeudi 9 février, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel, pour les coups qu’il a portés. Depuis son box, il retrouve la mère de Pierre (prénom d’emprunt) qui, elle, comparaît, sous contrôle judiciaire, pour non-assistance à mineur en danger. Le prévenu explique alors ce qu’il s’est passé ce soir-là, vers 23 heures. Il assure que l’enfant ne voulait pas dormir, qu’il « a fait une crise », qu’il « était ingérable », alors que lui, dépressif, souffrait d’une rage de dents. « Ce jour-là, la situation m’a échappé des mains », déclare-t-il, en reconnaissant avoir pris fortement le visage du petit entre ses mains. Il « regrette ». Mais les dires de la mère et de la victime font croire à davantage de coups, portés notamment dans la salle de bains. Les certificats médicaux jouent aussi contre lui. Insultes et menaces sont également pointées du doigt. Mais le « beau-père » maintient ne pas être allé si loin…

Est-il un « bourreau » ?

Quant à la maman de Pierre, âgée de 37 ans, il lui est reproché de ne pas avoir empêché le trentenaire d’agir. « J’étais complètement ailleurs. J’étais sous le choc », se défend-elle. Et d’avoir maquillé les blessures ! « Pour éviter le regard des autres. De ses copains. Pour qu’ils évitent de faire des remarques, explique cette Alésienne au casier judiciaire vierge, d’une voix chevrotante. Pour moi, à l’école, il était en sécurité. » Son interrogatoire dure longtemps ; les magistrats cherchent à savoir si elle a tenté, ou non, de couvrir son compagnon d’alors.

Me Numa intervient pour Pierre et reprend ses mots : «  »Il a failli me casser le dos », c’est des paroles de gamin. Il ne triche pas. » Puis, il sonne la charge contre la mère qui a tenté de dissimuler les blessures : « C’est peut-être même plus violent psychiquement. » Cécile David, la substitut du procureur, prend le relais et accuse le prévenu de « minimiser » les faits. Pierre « a vécu un véritable calvaire, lâche-t-elle. Il s’est retrouvé sans protection face à son bourreau. » Elle requiert 30 mois de prison, dont six avec sursis probatoire et un maintien en détention, contre l’homme, puis 18 mois avec sursis probatoire et une déchéance de l’autorité parentale contre la coprévenue.

Me Bonnaud, l’avocate de cette dernière, plaide la relaxe, estimant que sa cliente « a fait son maximum ». Aux juges, elle rappelle : « Vous n’êtes pas le tribunal de la morale. Vous êtes là pour rendre la justice et dire ce que le droit commande. » Me Abratkiewicz, lui, ne veut pas que l’on considère le « beau-père » comme un « bourreau » : « C’est une perte de contrôle ; ce n’est pas de la violence, de la maltraitance envers cet enfant. » Puis il invite le siège à faire preuve de « modération ».

Ce qu’il obtient. Vers 22 h, le prévenu écope de deux ans de prison, dont la moitié avec sursis, la partie ferme étant à exécuter sous bracelet électronique. Quant à la mère, elle est condamnée à un an avec sursis, mais elle conserve l’autorité parentale.

Le conflit de voisinage dégénère et finit au couteau

Le 5 février, à Alès, l’impasse du Lavoir devient le théâtre de violences entre deux voisins. Un reçoit une pierre dans le dos. Deux pneus d’une première voiture sont crevés. Les quatre d’une autre subissent le même sort et des vitres sont cassées en retour. Et tout se termine par un coup de couteau que l’un protagoniste reçoit à l’épaule.

Les deux mis en cause sont interpellés, puis jugés, jeudi 9 février, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel d’Alès. Il apparaît clairement que ces Alésiens nourrissent un litige depuis un an, mais, dimanche, la situation dégénère lorsque l’un d’eux sort une bouteille de gaz de l’immeuble, alors qu’il est interdit d’en détenir, et que l’autre lui en fait la remarque. Une altercation, dont la chronologie est difficile à établir, s’ensuit. L’auteur du coup de couteau, qui détenait ladite bouteille de gaz, explique qu’il a agi par « peur », même qu’il a été le premier agressé. Le second prévenu, lequel a été blessé, avance le contraire : « Ce qu’il raconte est totalement faux. J’ai failli mourir. »

Le parquet, que ces violences « pour un motif futile » agacent, rappelle que « les différends entre voisins ne se règlent pas au pénal, mais devant les juridictions civiles. Ou c’est au propriétaire de prendre ses responsabilités. » Contre l’auteur du coup de couteau, il requiert 14 mois de prison, dont six avec sursis probatoire, plus un maintien en détention ; le tribunal le condamnera à un an d’emprisonnement, dont la moitié avec sursis probatoire, et le renverra derechef en cellule. Contre le second, il réclame un an, dont huit mois avec sursis probatoire ; les magistrats du siège lui infligeront huit mois de détention, dont la moitié avec sursis.

Bibliographie :

Entre Bible et Coran/Entre Dieu et l’Homme,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.

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