Notre équipe vient de découvrir cet article sur la thématique « la justice ». Avec régal nous vous en transmettons l’essentiel ici.
Son titre (Tribunal d’Alès : six mois pour l’homme au casier chargé qui ne veut pas « retourner dans cet enfer carcéral ») en dit long.
Le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur internet.
Le papier a été édité à une date mentionnée 2022-07-04 09:29:00.
Texte original dont il s’agit :
Condamné pour une tentative de cambriolage, le prévenu a été relaxé dans le dossier d’un vol et a échappé à l’incarcération d’office. Le parquet avait requis un an d’emprisonnement, assorti d’un mandat de dépôt.
L’individu de 35 ans, actuellement sans domicile fixe et hébergé par le 115 d’Alès, est conduit, ce lundi 4 juillet, au tribunal de la capitale des Cévennes pour y être jugé en comparution immédiate. Il doit s’expliquer sur un vol et une tentative de cambriolage qui ont respectivement eu lieu le 1er juillet, à Domessargues, et le lendemain, à Monteils.
Le voisinage le poursuit et l’intercepte
Son interpellation, d’abord, sort de l’ordinaire. Le 2 juillet, à 18 heures, les gendarmes de Lédignan, lors d’une patrouille, l’aperçoivent en train d’être poursuivi par deux personnes qui finissent par l’intercepter et le maintenir au sol en attendant que les militaires ne rappliquent. Ces derniers apprennent alors que cet homme vient de tenter de forcer la porte d’une femme qui, entendant du bruit, l’a mis en fuite avant d’alerter le voisinage. Les forces de l’ordre découvrent dans la foulée, dans le sac du mis en cause, des outils et une boîte dans laquelle se trouvent des médailles militaires et sportives, ainsi que des bijoux fantaisie, dérobés, la veille, chez un autre Gardois.
Son ton véhément lui vaut un recadrage du tribunal
D’un ton véhément qui lui vaut plusieurs remarques de Manon Fauriel, la présidente de l’audience, le prévenu nie le vol. « J’ai vu quelqu’un se débarrasser de cette boîte et je l’ai récupérée naïvement. Sur ce fait-là, je n’ai rien à me reprocher », se défend-il. Puis, à propos de la tentative de cambriolage qui a suivi, il parle d’un « coup de folie », après avoir perdu de l’argent à un pari sportif. Oui, les outils en sa possession avaient vocation à forcer des logements, mais il assure n’avoir rien fait. Incarcéré de 2017 à novembre 2021, ce trentenaire aux 19 mentions inscrites sur son casier judiciaire assure qu’il aurait tourné le dos à la délinquance.
Le ministère public n’y croit pas. La proximité géographique et temporelle des faits, comme le mode opératoire, incrimine le suspect. « Ses explications ne sont pas crédibles », lâche la représentante du parquet. « Rien n’est cohérent. » Rappelant un lourd passé judiciaire, elle requiert un an de prison ferme, assorti d’un mandat de dépôt.
La défense plaide la relaxe pour le vol
« Pourquoi mentirait-il ? » rétorque Me Joris Numa, pour la défense. « Ça me semble très compliqué de le condamner pour vol, car vous n’avez aucun élément pour ça… » L’avocat plaide, de fait, la relaxe pour le vol et vise une peine aménageable pour la tentative. Dernier à prendre la parole, le mis en cause se tourne vers ses juges : « Aidez-moi à ne pas retourner dans cet enfer carcéral. Mettez-moi un maximum de sursis. »
Ce trentenaire échappe au mandat de dépôt. Relaxé pour le cambriolage ; il écope de six mois d’emprisonnement pour la tentative. Manon Fauriel l’avertit : « La peine est aménageable, mais ce n’est pas un droit acquis… »
Bibliographie :
Appel à la justice de l’État,Ouvrage .
Jeux dangereux,Le livre .
Pour lire Platon/Version imprimable,Le livre .
