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On revient sur l’édito : Au tribunal de Rouen, le braqueur d’un bar-tabac veut aller en prison

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Voici le plus substantiel d’un dossier que nous venons de trouver sur internet. Le sujet va carrément vous plaire. Car le propos est « la justice ».

Son titre (Au tribunal de Rouen, le braqueur d’un bar-tabac veut aller en prison) en dit long.

Le chroniqueur (identifié sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Il n’y a pas de raison de ne pas croire du sérieux de ces informations.

L’article :

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Un homme de 25 ans a été condamné à Rouen (Seine-Maritime), lundi 24 janvier 2022, pour avoir détourné 99 kg de cocaïne pure placés sous scellés et voués à être incinérés.
Un homme de 18 ans a été condamné à Rouen (Seine-Maritime), lundi 28 août 2023, pour une tentative de braquage sur un bar-tabac à Saint-Jean-du-Cardonnay. (©MN/76actu/Archives)

« Quand quelqu’un fait un braquage, il prend de la prison ! » Cette sentence n’est pas celle de la juge chargée de présider les audiences correctionnelles au tribunal de Rouen (Seine-Maritime), ce lundi 28 août 2023. Elle ne sort pas non plus de la bouche de la procureure. Mais bien de celle du prévenu.

Ce jeune homme de 18 ans est présenté sous le régime de la comparution immédiate pour « tentative de vol avec violence n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail ». Des faits commis vendredi 25 août 2023 au moyen d’un pistolet d’alarme dans un bar-tabac de Saint-Jean-du-Cardonnay, près de Rouen.

Et soudain, le prévenu s’écroule

Outre ses propos déconcertants, le prévenu ne semble pas dans son état normal. Ses paupières se ferment. Il chancèle dans son box. La présidente vient à peine de commencer l’exposé des faits quand soudain, l’intéressé s’écroule, rattrapé dans sa chute par un policier. La présidente lui demande s’il souhaite une suspension d’audience. Il refuse.

Je vous entends, ce sont juste mes yeux qui se ferment.

Le prévenu à la présidente du tribunal

Son avocate intervient. Elle explique que son client, placé en détention provisoire, n’a pas reçu ce matin son traitement au méthadone. Un médicament opioïde qu’il prend pour pallier sa dépendance aux stupéfiants.

Dette de drogue

Cocaïne, héroïne, cannabis… Le mis en cause n’aura que 19 ans « fin octobre » mais son addiction est déjà ancienne, ancrée dans un contexte familial difficile selon la plaidoirie de son avocate :

Cela fait dix ans qu’il traîne des traumatismes dont il n’arrive pas à sortir.

L’avocate du prévenu

Et de rappeler ses séjours en hôpital psychiatrique. Le dernier, d’une durée de trois semaines, remonte à février dernier.

La tentative de braquage ? « Un acte désespéré » d’après son avocate, pour rembourser une dette de drogue que le prévenu chiffre à « 3 000 euros ». La veille, ses dealers lui ont « tiré dessus », raconte-t-il à l’audience.

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Le gérant du bar-tabac met en fuite le braqueur

Auparavant, la présidente a pu reprendre le déroulement des faits. Il est 9 heures du matin, vendredi 25 août 2023, quand les gendarmes arrivent sur les lieux de la tentative de braquage.

Le suspect est déjà parti mais les forces de l’ordre ne tardent pas à le retrouver alors qu’il circule à vélo. Celui-ci obtempère à leurs sommations et se laisse interpeller. Sur ses indications, les gendarmes retrouvent aussi le pistolet d’alarme qu’il venait d’abandonner.

Les images de vidéosurveillance de la ville et du bar-tabac laissent peu de doute sur l’implication du suspect, tout de noir vêtu. Elles montrent un individu à la tenue identique courir avec une arme de poing à la main, quelques dizaines de secondes après l’avoir braquée vers la gérante de l’établissement.

Cette dernière racontera aux enquêteurs ne s’être « rendu compte de rien », étant plongée dans le bruit de sa machine à café derrière le comptoir, tournant ainsi le dos au braqueur. C’est son mari qui, ayant entendu crier « les sous, la caisse », a mis l’agresseur en fuite, en le menaçant avec un tabouret. Avant de le poursuivre à l’extérieur, muni d’une matraque.

La prison ou il « recommencera »

À l’audience, le prévenu accuse le gérant de l’avoir frappé avec sa matraque. Ce qui lui aurait occasionné un hématome au-dessus de l’œil gauche, constaté par les gendarmes. Comme en garde à vue, il reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Et réitère son souhait d’être incarcéré. Sinon, il « recommencera ».

C’est aussi ce que pense la procureure de la République. Elle requiert une « peine mixte » de 18 mois d’emprisonnement dont six mois avec « sursis probatoire renforcé », assorti de plusieurs obligations (soins, travail ou formation, indemnisation des victimes, interdiction de paraître aux abords du bar-tabac).

La représentante du ministère public réclame également le maintien en détention du prévenu sans qu’il puisse bénéficier d’un aménagement de peine à domicile. Une requête motivée par le fait que le jeune homme, sans emploi stable et qui vit chez sa mère, « a été mis à la porte à plusieurs reprises ».

Le tribunal le condamne finalement à 18 mois de prison dont neuf avec sursis probatoire de deux ans assorti des obligations requises par la procureure. L’homme devra payer 1 000 euros de dommages et intérêts aux gérants du bar-tabac qui ont signifié leur intention de reverser la somme à une association de gendarmes. En attendant, le prévenu est reparti en prison.

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