Nous nous empressons de faire la lumière sur ce papier qui vient d’être publié, dont la thématique est «la justice».
Le titre (Lot : au tribunal de Cahors, le mauvais scénario d’un petit gang) est évocateur.
Sachez que l’auteur (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.
Cet éditorial peut de ce fait être pris au sérieux.
Texte original :
Trois jeunes majeurs comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Cahors. Violences, incendie, cambriolages : une série de délits leur était reprochée. Ils ont tous les trois été condamnés.
Ce vendredi 19 août, trois jeunes garçons tout juste majeurs se trouvaient devant le tribunal correctionnel de Cahors pour une comparution immédiate.
Entre le 25 juin et le 4 juillet, avec deux mineurs jugés par le tribunal pour enfants, Léo, Mathieu et Kevin (les prénoms ont été changés) ont enchaîné une série de délits. Le 25 juin à 22h30, cagoulés et gantés, ils pénètrent dans la maison d’une dame âgée, à Castelnau-Montratier et « la poussent dans tous les sens la plaquent contre le frigo et lui demandent les clés de sa voiture ». Terrorisée, elle leur indique l’emplacement. Ils partent avec le véhicule direction Fontanes, non sans avoir dérobé quelques objets, entre autres un portable. À Fontanes, ils décident d’incendier le véhicule avec un explosif « pour ne pas laisser de traces ». À 23h30, ils s’introduisent chez un habitant avec lequel l’un d’entre eux aurait eu un différent : ils le font tomber au sol, lui donnent des coups de poing et lui demandent « où est la drogue ». L’homme présente des plaies et des contusions au visage et aux épaules.
Le 29 juin, une maison est cambriolée à Montpezat-de-Quercy, dans le Tarn-et-Garonne, et une Peugeot 207 garée sous un appentis est volée. La maison est équipée d’un système de vidéosurveillance, et les images font apparaître trois des garçons. Le 3 juillet, le véhicule est alors retrouvé à Souillac.
Des faits qualifiés d’insupportables
Puis, le 4 juillet, un incendie d’habitation est signalé à Lhospitalet. Les garçons admettront avoir squatté cette maison. De l’alcool a été renversé sur le canapé, auquel ils mettent le feu « pour voir si ça brûle ». Ils essaient ensuite de l’étouffer avec une couverture, en vain. C’est la maison entière qui va être détruite. Pendant ses réquisitions, la procureure quitte son siège et descend jusqu’aux prévenus pour leur montrer une photo du domicile détruit. Elle qualifie les faits d’insupportables, et considère que les trois prévenus mettent l’initiative des délits sur le dos des mineurs absents. Elle fustige alors l’effet de groupe : « On se sent les plus forts, invincibles ». Les avocats de la défense, Me Pronzac, Me Mallemouche et Me Leibovitch, vont tour à tour tenter de trouver une explication à cette spirale délictuelle.
Chacun des avocats rappelle que son client a reconnu les faits, qu’il est tout juste majeur et que la prison n’aura pas vocation à faciliter sa réinsertion. Tous les trois ont connu une vie familiale très chaotique, ont un faible niveau scolaire et aucun projet professionnel. Le père et la mère de Kevin sont tous les deux dans la salle. Une dispute éclate entre eux et la présidente est contrainte de faire sortir la mère. Des amis des garçons réagissent aux propos des avocats et quittent la salle.
Après délibéré, le tribunal suivra en tout point les réquisitions du ministère public, et condamnera Léo et Mathieu à trois ans de prison ferme dont un an de sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins, de travail ou de formation, et obligation d’indemniser les victimes. Kevin est condamné à quatre ans de prison ferme, un suivi socio judiciaire durant 4 ans, obligation de soins de travail et obligation d’indemniser les victimes.
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