Retour sur l’édito : Interrogatoire de Raja Salamé : son avocat invoque encore un problème de santé

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Ci-dessous un nouvel éditorial qui va s’adjoindre à notre revue de presse sur « la justice ».

Son titre (Interrogatoire de Raja Salamé : son avocat invoque encore un problème de santé) est évocateur.

Le rédacteur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

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Sachez que la date de parution est 2023-06-15 16:00:00.

Raja Salamé, frère du gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, n’a pas comparu hier à l’audience qui lui avait été fixée par le premier juge d’instruction près la cour d’appel de Beyrouth Charbel Abou Samra dans le cadre de l’enquête libanaise, menée notamment pour « blanchiment d’argent, enrichissement illicite et évasion fiscale ». L’absence de Raja Salamé a été justifiée au moyen de deux rapports médicaux datés des 6 et 12 juin qu’a présentés son avocat Jacques Chucrallah au juge Abou Samra.

Ce n’est pas la première fois que le frère du gouverneur de la BDL expose à la justice des motifs médicaux pour expliquer sa non-comparution. Invoquant une récente hospitalisation, il s’était absenté de l’interrogatoire que lui avait prévu le 25 avril une délégation de magistrats européens, qui enquêtent en parallèle sur des malversations financières présumées. Raja Salamé avait au final été entendu le 4 mai dernier par les investigateurs étrangers.

Prochaine audience le 12 juillet

Selon des sources du Palais de justice, la chef du contentieux de l’État Hélène Iskandar, qui avait finalement pu faire prévaloir son droit à s’immiscer dans le dossier et donc à participer à la séance d’hier après en avoir été longtemps empêchée par la classe politique, a vivement contesté les deux rapports soumis à M. Abi Samra. Elle a ainsi exhorté ce dernier à ne pas les accepter, lui demandant de mandater un médecin légiste pour se rendre au domicile de Raja Salamé, quitte à ce qu’il l’accompagne lui-même, et ce pour examiner son état de santé et vérifier s’il n’est vraiment pas en mesure de se déplacer. Le juge d’instruction a alors enjoint à l »avocat de M. Salamé de demander en ce sens un rapport médical à un médecin légiste, à présenter au plus tard lundi prochain. Sur la base de ce rapport, le juge Abou Samra devra alors fixer une nouvelle séance, vraisemblablement le 12 juillet, à savoir à la même date qu’il a fixée hier pour entendre Riad Salamé et son ex-conseillère Marianne Hoyek, également poursuivie dans l’affaire.

Le premier juge d’instruction de Beyrouth avait voulu entendre Riad Salamé le 18 mai. Or il avait dû consacrer sa séance ce jour-là à la question des exceptions de forme présentées par ce dernier, son frère et son ex-conseillère, dans lesquelles ceux-ci réfutaient le pouvoir de la juge Iskandar de se joindre à la procédure judiciaire entamée contre eux par le parquet libanais. M. Abou Samra avait fini par rejeter ces requêtes et admettre que cette dernière se porte partie civile dans le dossier.

Demande de saisie des biens

Après s’être jointe au dossier, Hélène Iskandar a voulu, il y a une dizaine de jours, œuvrer à préserver les intérêts de l’État. Elle a ainsi demandé une saisie conservatoire des biens-fonds appartenant aux personnes mises en cause en vue de les faire restituer à l’État en cas de condamnation. Une source judiciaire informée affirme à L’Orient-Le Jour que l’enjeu est important, d’autant, dit-elle, que la consultation des registres fonciers libanais a révélé que les biens concernés sont nombreux. Si l’autorité compétente, à savoir un juge de l’exécution de Beyrouth, acceptait la demande de saisie, les personnes prévenues ne pourraient plus disposer de leurs biens jusqu’à, au moins, une décision de justice qui innocentera ou condamnera les prévenus. Or aucun juge de l’exécution ne semble à ce jour avoir accepté de se pencher sur la requête de la juge Iskandar. Selon la source judiciaire citée plus haut, le dossier a été d’abord soumis à la juge Caline Abdallah, qui a demandé à se récuser, vraisemblablement pour « embarras ». La récusation de la juge Abdallah est à l’heure actuelle examinée par la chambre de la cour d’appel de Beyrouth en charge de telles questions qui peut l’accepter ou la refuser. Si la récusation est acceptée, le premier président de la cour d’appel de Beyrouth Habib Rizkallah devra alors déférer la demande de saisie préventive des biens à un autre magistrat. Celle-ci n’est donc pas près de s’effectuer. 

Raja Salamé, frère du gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, n’a pas comparu hier à l’audience qui lui avait été fixée par le premier juge d’instruction près la cour d’appel de Beyrouth Charbel Abou Samra dans le cadre de l’enquête libanaise, menée notamment pour « blanchiment d’argent, enrichissement illicite et évasion fiscale ». L’absence de Raja…

Bibliographie :

Entre Bible et Coran/Entre Dieu et l’Homme,Le livre .

Le régime juridique des marchés publics : droits et obligations des signataires des marchés de travaux,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.

Paroles de palais de justice,Ouvrage .