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Une nouvelle vague de super-héros et de super-vilains a vu le jour suite à la pluie verte des puits de Lazare conférant à chaque terriens de nouveaux pouvoirs. Parmi eux, Insomnia, un vilain qui s’entête à vouloir éradiquer la Ligue de Justice.

Profondément convaincu de la culpabilité de Batman et de ses proches, ce nouvel adversaire choc tend à remettre en cause le système en soulevant la plèbe contre la Ligue de Justice, arguant de leur responsabilité dans les désastres du monde.

Entretemps, au Hall de Justice, John Dee, le Docteur Destin succombe suite à un cauchemar plus réel que nature et plus diabolique que jamais. Sauf qu’étonnamment, son corps serait dédoublé et toujours en vie à la Tour d’Arkham.

Mais il n’est pas le seul à en payer le prix : de nombreux humains vont suivre, parasités par des attaques cauchemardesques et plongés vers leurs terreurs profondes. D’abord les super-héros, puis les Titans, avant que l’Humanité en soit affectée par des cauchemars vécus dans un profond sommeil.

L’unique individu capable de leur venir en aide n’est autre qu’un mort, condamné à observer les vivants. Deadman onserve tout à tour Le Chevalier noir, Superman et Wonder Woman face aux forces occultes venues d’un autre monde. Mais peut-il rivaliser face à celui qui s’apparente au Dieu des cauchemars, apte à donner vie à ses plus grandes peurs, comme à tout un chacun ?

Aux commandes scénaristiques de ce récit complet, nous retrouvons Joshua Williamson, déjà à l’œuvre sur de multiples séries telles que Flash Rebirth, Ghosted ou encore Dark Crisis on Infinite Earth, qui s’aventure ici en cavalier solitaire.

Dans Justice League – Knight Terrors, les héros sont soumis à une adversité inédite. Le scénariste nous y peint une atmosphère glaciale et dévoile l’origine de la Pierre des cauchemars, opposée à la Pierre des rêves que détenait le Docteur Destin. Notons que le personnage de Deadman (Boston Brand de son vivant), amène à lui seul le suspense, suscitant un intérêt profond puisqu’il est capable de s’immiscer dans l’esprit des individus, d’y déceler leurs points forts tout comme leurs faiblesses.

D’un point de vue graphique, plusieurs dessinateurs s’attèlent à la tâche de ce one shot. Deux d’entre eux notamment qui participent à la quasi totalité de l’ouvrage, à savoir Howard Porter & Giuseppe Camuncoli. Lorsqu’on sait que le leitmotiv de ce récit repose sur des tendances horrifiques, versant les protagonistes dans des rêves épouvantables, on s’attend forcément à en recevoir plein les rétines.

©Howard Porter / Urban Comics

Le résultat est plus nuancé, entre des planches foncièrement réussies et d’autres, pour lesquelles nous restons dubitatifs, comme si elles en étaient restées à leur phase d’inachèvement. Et ce constat s’adresse tant à Howard Porter, qu’à son homologue Giuseppe Camuncoli, qui déploient certes un éventail impressionnant de leurs techniques visuelles, mais qui déçoivent par moments avec un trait qui lasse vite, sauvé ici et là par un morceau de bravoure graphique. Globalement décevant.

Ils sont secondés dans leur travail par Stefano Nesi et Caspar Wijngaard ainsi que Trevor Hairsine sur le dernier chapitre de conclusion.

Nous retiendrons donc la trame enrichissante et d’envergure de Joshua Williamson, pourvue d’un certain charme et d’une brillante originalité. Mais on ne peut pas en dire autant de l’approche graphique, qui de toute évidence, manque quelque peu de constance.

©Giuseppe Camuncoli / Urban Comics