CBAr 22ème Conférence internationale sur l’arbitrage : CVIM au Brésil, Principes d’UNIDROIT dans l’arbitrage d’entreprise et rôle de l’arbitre dans le renforcement des contrats commerciaux

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Du 13 au 15 septembre 2023, le Comité d’arbitrage brésilien – CBAr héros il a 22 anssd Conférence internationale sur l’arbitrage (« 22sd CBAr IAC » ou « Conférence ») à Rio de Janeiro. Considérant que l’arbitrage est le plus souvent adopté dans les contrats commerciaux, la conférence de cette année s’est concentrée sur « L’arbitrage et les contrats commerciaux ».

Au cours de cet événement de trois jours, le Programme de la conférence a abordé des questions telles que (i) les contrats commerciaux et l’arbitre, (ii) les contrats commerciaux et les procédures d’arbitrage, (iii) l’arbitrabilité et les contrats commerciaux, (iv) l’arbitrage et le déséquilibre contractuel, (v) l’arbitrage dans les secteurs réglementés (électricité et pétrole et gaz) et des domaines d’activité spécifiques (agroalimentaire et sport), (vi) la Convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale de marchandises (« CVIM ») au Brésil, et (vii) l’Institut international pour l’unification du droit privé (« Institut international pour l’unification du droit privé »). UNIDROIT ») Principes dans les arbitrages d’entreprises.

Vous trouverez ci-dessous les principaux sujets abordés lors de la première journée de la Conférence.

Événement des JEUNES Praticiens

Le 22sd Le CBAR IAC a organisé l’événement traditionnel des jeunes praticiens, au cours duquel deux panels ont eu lieu.

Le premier panel, animé par des intervenants Bernard Potsch (Associé, Batista Martins Advogados), Maria Beatriz Rizzo Delamuta (Avocat, Xavier Gagliardi Inglez Verona Schaffer Advogados), et Verena Moura Waisberg (Conseiller adjoint, CPI), et animé par Rafael Branco-Xavier (Avocate, Judith Martins-Costa Advogados), consistait en un examen des huit premières années depuis la ratification de la CVIM au Brésil (Décret 8.327 de 2014).

M. Xavier a souligné les initiatives du CBAr visant à promouvoir l’application de la CVIM au Brésil. Même avant la promulgation de la CVIM dans le pays, la CBAr était responsable de la création d’un groupe d’étude sur la CVIM (2013), qui a donné lieu à la publication d’un ouvrage approfondi rapport d’analyse sur l’application de la CVIM par les tribunaux de l’État brésilien et dans un série d’événements traitant de la CVIM et du droit contractuel brésiliensuivi de la publication d’un livre composé d’un recueil d’articles sur le sujet.

M. Potsch a ensuite présenté une analyse actualisée de la manière dont les tribunaux de l’État brésilien ont appliqué la CVIM entre août 2020 et juin 2023. Parmi les 288 affaires mentionnant la CVIM, seules quatre ont expressément appliqué la CVIM : (i) l’affaire des pattes de poulet(ii) l’affaire des moteurs triphasés(iii) l’affaire Kiwiet (iv) l’affaire Lindner. Alors que les trois premières affaires faisaient uniquement référence à la CVIM comme étant un droit coutumier ou non contraignant, la dernière ne mentionnait pas le fondement de son application.

M. Potsch a également vérifié que la CVIM est principalement utilisée comme support par les tribunaux brésiliens pour appliquer les concepts et les instituts prévus dans la convention, en particulier ceux liés au (i) devoir d’atténuer les pertes (223 sur un total de 288 cas) et (ii) violation fondamentale (52 cas sur 288). Il est important de noter, cependant, que même si la CVIM est probablement plus appliquée dans les procédures d’arbitrage, qui sont confidentielles dans la plupart des cas, une éventuelle distorsion des statistiques sur l’application de la CVIM au Brésil pourrait exister.

En ce qui concerne le devoir, le fardeau ou la responsabilité d’atténuer les pertes, Mme Waisberg a d’abord expliqué comment un tel institut doit être compris individuellement par rapport à la CVIM et à la loi brésilienne. Dans le cadre de la CVIM, Mme Waisberg a indiqué l’existence d’une disposition expresse concernant ce devoir, cette charge ou cette responsabilité, à savoir l’article 77 de la convention. En vertu du Code civil brésilien, même si ce devoir, cette charge ou cette responsabilité sont principalement appliqués sur la base de l’article 422 (la bonne foi comme norme juridique), ils pourraient également être fondés sur la base de l’article 187 (interdiction de l’abus de droits) et de l’article 945 (négligence contributive). En ce sens, Mme Waisberg a encouragé la réflexion sur la question de savoir si la référence à la CVIM par les tribunaux de l’État brésilien serait nécessaire dans les affaires nationales, considérant que la base de la demande de l’institut peut être trouvée dans le droit brésilien.

Mme Delamuta, à son tour, a analysé la violation fondamentale, prévue à l’article 25 de la CVIM, comme moyen de garantir la résiliation du contrat en dernier recours. Mme Delamuta a ensuite comparé les notions de manquement fondamental et de défaut définitif prévues au paragraphe de l’article 395 du Code civil brésilien. Enfin, Mme Delamuta a soulevé quelques points de réflexion sur la question de savoir si les tribunaux de l’État brésilien devraient recourir à la notion de violation fondamentale pour trancher les affaires nationales et si les notions de violation fondamentale, prévues dans la CVIM, et de défaut définitif, prévues dans le Code civil brésilien, sont équivalents, puisque les critères de caractérisation de chacun sont différents.

Le deuxième panel, animé par des intervenants Ana Teresa Boscolo (Avocat, ContiCraveiro Advogados), Ana Morales Ramos (Avocat, De Brauw Blackstone Westbroek), Marcel Engholm Cardoso (Avocat, Chaffetz Lindsey LLP), et animé par Osny da Silva Filho (Associé, Salama, Silva Filho; Professeur, FGV São Paulo), axé sur l’application des Principes d’UNIDROIT dans les arbitrages.

Après une remarque d’ouverture de M. Silva Filho, Mme Boscolo a fait une brève explication de l’histoire derrière la création des Principes d’UNIDROIT et a déclaré que les principes sont faits sur mesure pour les transactions commerciales internationales.

Mme Boscolo a souligné le préambule des Principes d’UNIDROIT, qui énonce des règles générales non exhaustives pour l’application de ces principes dans les contrats commerciaux internationaux. Selon Mme Boscolo, le préambule permet le recours aux Principes d’UNIDROIT par disposition expresse des parties (dans le cas où les parties prévoient explicitement que le contrat sera régi par ceux-ci), par choix implicite (par exemple, dans le cas où les parties prévoient que le contrat est régi par les principes généraux du droit international privé ou loi mercatoria) ou même dans les cas où le contrat ne prévoit pas de choix de loi.

Toutefois, dans ce dernier cas, il faudrait que les arbitres demandent au préalable aux parties de s’exprimer sur le sujet. Enfin, Mme Boscolo a mentionné l’importance des Principes d’UNIDROIT pour soutenir l’interprétation et compléter les instruments de droit international uniforme, tels que la CVIM, ou les lois nationales, ou même comme modèle pour les lois internationales et nationales. À leur tour, M. Cardoso et Mme Ramos ont présenté une étude sur l’application des Principes d’UNIDROIT, respectivement, dans les cas d’arbitrage commercial international et d’arbitrage d’investissement.

Mot d’ouverture : arbitrage, contrats commerciaux et initiatives du CBAr

« L’arbitrage est écrit sur le contrat et le contrat est écrit sur l’arbitrage.» (« L’arbitrage est le fruit du contrat, et le contrat est le fruit de l’arbitrage »). Avec cette phrase emblématique, le président du CBAr, André Abbuda officiellement ouvert la conférence, en soulignant comment l’étude de l’interaction entre l’arbitrage et les contrats commerciaux permet d’en apprendre davantage sur l’arbitrage lui-même.

M. Abbud a annoncé les lignes directrices du CBAr sur le devoir de divulgation de l’arbitre, résultat d’un travail intense du conseil d’administration du CBAr, avec l’aide d’auteurs, d’institutions d’arbitrage, d’associés et du responsable de l’avant-projet de loi brésilienne sur l’arbitrage. Comme l’a déclaré M. Abbud, les lignes directrices sont conçues pour guider les praticiens sur une question aussi importante et confirmer qu’aucun changement à la loi brésilienne sur l’arbitrage sur cette question n’est nécessaire – une référence aux tentatives actuelles visant à promouvoir des changements dangereux et inutiles dans le système d’arbitrage brésilien. Loi (rapportée ici et ici).

Cependant, M. Abbud a affirmé que toutes les critiques ne constituent pas une attaque. La critique raisonnée est utile à l’évolution constante de l’arbitrage. En conséquence, les praticiens de l’arbitrage doivent garder les oreilles grandes ouvertes et faire la distinction entre critiques et attaques, pour tirer parti des premières et combattre les secondes.

M. Abbud a également attiré l’attention sur l’action politique du CBAR en faveur de l’arbitrage. Ces derniers mois, la CBAr a signé un accord de coopération technique avec la BNDES (Banco Nacional de Desenvolvimento Econômico e Social), est apparu comme amicus curiae dans plusieurs cas et a suivi de près l’avancement de plus d’une centaine de projets de loi.

Après avoir remercié les plus de 600 personnes présentes à l’événement, M. Abbud a invité tout le monde à se joindre aux initiatives du CBAr.

Conférence d’ouverture : Le rôle des arbitres dans le renforcement des contrats commerciaux

Dans la conférence d’ouverture, le professeur Judith Martins-Costa a déclaré que l’arbitre relève le défi le plus difficile lorsqu’il juge une affaire : analyser les dispositions du contrat à la lumière de la preuve, de manière éthique et professionnelle. Dans les contrats commerciaux, l’autonomie privée et la bonne foi sont polarisées par la dynamique des affaires, rendant l’activité de l’arbitre encore plus complexe.

Le professeur Martins-Costa a attiré l’attention sur les spécificités du rôle de l’arbitre par rapport au juge étatique : l’arbitre, lorsqu’il est bien choisi, est un spécialiste de la matière faisant l’objet de l’arbitrage et, à ce titre, doit connaître les détails de l’arbitrage. cas; l’arbitre a plus de flexibilité que le juge pour créer des règles de procédure ; l’arbitre doit être d’autant plus prudent dans l’application de la loi qu’il ne bénéficie pas de la même immunité que le juge et que sa décision n’est pas susceptible d’appel ; l’arbitre doit garantir la sécurité juridique et agir avec prudence afin d’éviter que sa sentence ne soit nulle.

Le professeur Martins-Costa souligne également les spécificités de l’arbitrage national et international. Alors que dans l’arbitrage national, la loi applicable est celle indiquée par les parties, dans l’arbitrage international, l’arbitre peut être confronté à des traditions et des contextes juridiques différents et doit interpréter le contrat dans une perspective cosmopolite et comparative, sans être contaminé par ses antécédents. expérience.

Bien qu’il soit communément dit que l’arbitrage vaut ce que vaut l’arbitre, le professeur Martins-Costa a déclaré que l’arbitrage vaut également ce que valent les parties et les institutions d’arbitrage. L’arbitre reste néanmoins au centre de la procédure, car sa performance détermine l’issue du litige. Par conséquent, le professeur Martins-Costa a affirmé que l’arbitre détient la clé pour renforcer ou affaiblir les contrats commerciaux en fonction de sa conduite.

Conclusion

Le 22sd CBAr IAC a non seulement permis à des amis et des collègues de se rencontrer en personne, mais a également mis en lumière des aspects importants concernant l’interaction entre l’arbitrage et les contrats commerciaux. Une fois de plus, la traditionnelle conférence d’arbitrage international CBAr méritait d’être applaudie.

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